Sujet au combien important et au combien qui fâche. En effet un assaut est toujours source d’ennuis, entre ceux qui ont la pétoche d’aller en premier et la trouille de se faire outer sans avoir vu la bataille, ceux qui sont pas d’accord sur la tactique mais qui proposent rien, ceux qui écoutent pas les instructions et qui se font décapiter par la mitrailleuse malgré les chaudes recommandations, etc. Bref, quand faut y aller, on trouve toujours des grandes gueules, rarement des courageux. Et pourtant, dans une partie y’en faut au moins un qui attaque sans cela les équipes se regardent de loin et font bronzette…

Nous verrons dans ce post la manière la plus générale d’attaquer, la manière la plus basique et pourtant jamais appliquée, les airsofteurs préférant le plus souvent attaquer sans coordination et sans liaison, tactique qui correspond plus à de la recherche d’adversaire et à des duels isolés. Ne niez pas, ça se passe comme ça…
Décomposition d’un assaut
En fait un assaut se déroule en plusieurs temps :
1. Trouver des cibles
Le choix est très important car c’est du succès rencontré contre la première cible qu’évoluera la bataille, en effet un assaut repoussé ou qui dure permet à l’adversaire de manoeuvrer contre vous, en revanche un assaut rapide et avec succès va surprendre l’adversaire et le désorganiser. Pour choisir ses cible, envoyez votre reco en avant, il transmettra au groupe la position des cibles, nombre, capacité défensive, proximité des renforts.

2. Le chef décide quoi faire
Attaquer par un côté ou par l’autre, de dos ou de face si le terrain le permet. La tactique choisie, les assauts se positionnent et évoluent vers l’adversaire.
3. Le soutien se positionne
Son rôle est de couvrir la progression des assauts, il utilise une réplique longue portée, son but n’est pas d’outer mais de scotcher l’adversaire et l’empêcher de sortir la tête.

4. L’attaque
Les assauts ont évolué furtivement vers leur cible, ordre est d’attaquer : le soutien commence à arroser la zone où se trouve les cibles, celles ci se défendent, répliquent, le soutien doit les scotcher sur place et avec des tirs assez précis les gêner dans leur mouvement. Les assauts passent à l’attaque en second, une fois l’attention des cible prise par le soutien. Les assauts agissent comme un rouleau compresseur, leur but est de faire vite, pas propre, et de créer un effet de panique qui manquera pas de désorganiser l’adversaire. Pour cela, ils utilisent tous les moyens appropriés : grenade, lance grenade, AEG avec chargeur tambour pour tirer sans molleter et pour l’effet visuel redoutable sur le moral. Le boulot des assauts est de faire du nettoyage : en somme pas le temps de viser, une course sans arrêts, des grosses rafales qui feront peur (exactement comme l’assaut du camp japonais dans le film La ligne rouge). Objectif : détruire l’adversaire, le désorganiser, le démoraliser, le briser. Le soutien servira de lapin au départ, histoire d’attirer l’attention de l’adversaire, de l’immobiliser pour que les assauts puissent attaquer de flanc ou de dos et si la portée le permet arroser les renforts qui accoureront désorganisés pour contenir les assaillants.

Le groupe d’assaut se dirigera vers le groupe contenant le plus d’adversaires, ainsi il sera plus profitable d’outer 2 ou 3 joueurs d’un coup que de réitérer l’opération 2 ou 3 fois pour attaquer chaque cible individuellement, avec les risques de pertes que cela comportent. Mais en revanche le travail du soutient sera plus difficile si il faut contenir plusieurs adversaires, mais empêchera l’adversaire d’acheminer des renforts ou de contre attaquer le reco le soutien et le chef. Pour ce faire il est important comme il a été dit d’attaquer à la greande et à la rafale avec une grosse capacité de tir et d’emport de munitions, d’où les chargeurs Hi Cap et si possible avec un remontoir qui permet de remonter les billes sans avoir à molleter tous les 30 coups ou moins.
Le reco quant à lui continuera de donner des infos sur les positions adverses, sur les renforts qui arrivent, sur les points défensifs où l’adversaire se retranche pour contenir l’assaut.

L’effet de panique est un facteur important d’un assaut réussi. Ainsi les joueurs adverses chercheront une position qu’ils estiment protégée et pas forcément mieux défensive. De plus, la panique outre le fait d’abolir chez eux leur raisonnement, ils chercheront à se regrouper selon l’instinct grégaire humain, ce qui permettra à une rafale bien tirée d’en sortir plusieurs ou bien de dévoiler les positions adverses. Néanmoins un joueur paniqué ne cherchera pas à se défendre mais à s’éloigner le plus loin possible pour retrouver ses sens et son moral. D’où la nécessité de la poursuite, que nous verrons dans un autre post.
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Jérôme
24/04/2013 at 13:15
Mis en oeuvre ce week-end lors d’un attaque défense. Nous étions en défense. L’assaut adverse a été fixé par notre sniper et 3 AEG, 2 autres AEG se sont légèrement décalés pour continuer la pression sur les assaillants par un autre angle et couper la retraite, et un homme seul a fait le tour pour finir par sortir les 2 assaillants restant (sniper efficace!) en leur tapotant sur l’épaule!
Résultat, démotivation totale des troupes adverses qui ne voulaient plus attaquer (c’était la deuxième fois qu’on les débordait à cet endroit)! On a dû leur promettre de ne plus recommencer pour continuer à jouer!
Le film de l’action (je suis dans le groupe de couverture) : http://www.youtube.com/watch?v=gOL0edv15tU
Merci Hugues pour les conseils!
Hugues
24/04/2013 at 17:54
J’imagine la tête des adversaires !! Par contre si ils se font prendre toujours au même endroit et de la même façon, jamais l’équipe adverse ne ré-articule son dispositif ? A mon avis ils devraient lire cet article suivant : comment battre en retraite ou même encore ceux sur le renseignement et l’infiltration qui permettent d’éviter de buter contre une trop bonne résistance !
Jolie vidéo ! A mon avis, le top dans ton dispositif aurait été un élément de renseignement (posté en hauteur, camouflé avec radio et jumelles) qui aurait pu vous renseigner sur les mouvements adverses. Ce qui aurait permis d’éviter vos déplacements à découverts afin de rechercher le contact.
En tout cas Jérôme, si tu veux essayer d’autres tactiques avec ton équipe et nous faire des retours, je te conseille de lire ceci : comment duper l’adversaire ? Tu y trouveras 3 manoeuvres de déception expliquées en détails !
En tout cas un grand merci pour ce retour. C’est la première fois qu’une équipe nous dit avoir mit en oeuvre nos conseils et ça fait super plaisir de voir que cela fonctionne !! Continuez !!