Dernièrement nous vous avions fait un petit topo sur les PNJ. Qui ils étaient ? A quoi ils servaient ? Maintenant nous allons étudier la façon d’aborder un PNJ, l’attitude à avoir avec eux en fonction de la situation.
Un seul et unique conseil à retenir !
Il y a un certain nombre de concepts à aborder dans cet article. Et pourtant il y a LE conseil miracle qui vous servira quel que soit la situation !
Un PNJ n’est pas votre ami ! Jamais !!
- Si le PNJ est hostile ; ce n’est pas évidemment un ami.
- Si le PNJ est amicale ; ça ne durera peut-être pas.
- Si le PNJ est non combattant ; il peut changer d’avis.
- Si le PNJ est non armé ; c’est que les armes sont peut-être cachées.
- Si le PNJ vous renseigne, il renseigne peut-être aussi l’ennemi.
- Si le PNJ est coopératif ; c’est peut-être un piège.
OK ! OK ! Je suis parano ! Mais pas tant que ça en vérité.. Toute personne qui ne fait pas parti de votre équipe doit être traité avec vigilance.
Vous ne savez pas à qui vous avez affaire, ni quels sont ses objectifs, ni sa mission réelle, ni ses moyens, ni son camp.
A l’armée il y a des adages pour les objets – car tout objet inconnu doit être considéré comme potentiellement piégé.
Objet inconnu – touche à ton cul !
Objet inconnu que j’aime – touche à ton cul quand même !
Et bien avec un PNJ c’est pareille. On le considère comme un objet piégé qui peut se déclencher n’importe quand. D’autant plus que sur une partie d’airsoft les PNJ sont généralement très très joueurs. Si il peuvent vous embêter, vous rouler, vous asticoter, ou vous flinguer, ils le feront probablement 🙂
Phase 1 : l’observation
Avant d’aller au contact du PNJ, on observe et on prend un maximum de renseignements :
- Est-il seul ?
- Est-ce un ami ? un ennemi ?
- Est-il armé ?
- A t-il des moyens de communication ?
On analyse la situation, le terrain, et on prévoit son mode d’approche et les règles d’engagements.
Petit conseil : à partir de ce moment là, vous désignez un binôme qui sera chargé de traiter le PNJ. Un équipier qui sera son interlocuteur, et un équipier qui sera chargé de surveiller le PNJ. Se rôle est primordiale et nécessite une attention toute particulière. Cet équipier sera autant un surveillant qu’un garde du corps pour le PNJ. Mais plus important il sera le protecteur de l’équipe ! Par la suite pour la bonne compréhension nous l’appellerons le surveillant.
Phase 2 : l’approche
Dans la configuration évoquée précédemment, vous avez un PAX interlocuteur, un PAX en charge du PNJ (le surveillant, et le reste de l’équipe qui s’occupe d’assurer une bulle de sécurité autour du dispositif.
Le PNJ est à prendre en compte comme n’importe quel objectif. Donc vous connaissez la procédure d’approche !
Point particulier pour le surveillant : se placer en décalé du négociateur de façon à garder une ligne de tir directe et un contact visuel permanent avec le PNJ. A distance comme au contact, il doit toujours avoir un œil sur le PNF, et en particulier sur ses mains car le danger vient de là. J’en profite pour rappeler que le surveillant n’a pas 2 missions, ni 3, ni 4 ; il n’en n’a qu’une et une seule : surveiller ! Ne pas lâcher le PNJ du regard, à aucun moment et être prêt à intervenir !
Phase 3 : le contact
Le contact dépend des éléments d’attitudes que vous avez relevez lors de la phase de renseignement : Ami/Ennemi – Hostile/Pacifique – Armé/Non armé.
Si l’individu semble pacifique et non armé, allez-y sur vos gardes mais sans paraître agressif ni hostile. C’est à dire que pour le surveillant il n’est pas nécessaire de le mettre en joue.
Au contraire si il s’agit d’un PNJ potentiellement hostile il faut le traiter comme tel : par surprise, avec rapidité et agressivité ! Le but est de prendre le dessus (psychologiquement et physiquement si nécessaire) afin de contrôler l’individu.
En dernier recours, si vous êtes pris en visée ; alors défendez-vous et éliminez-le. Allez petit test : qui est censé préserver l’équipe et le descendre ?
Phase 4 : les palpations et la fouille
Vous êtes sur l’individu. Le négociateur questionne alors le PNJ : qui il est ? et si il est armé ? (ce sont les 2 premiers éléments que vous avez besoin de connaître immédiatement). Pendant ce temps là le surveillant se positionne soit sur les flancs du PNJ, soit sur ses arrières de façon à lui mettre légèrement la pression. Avec toujours un œil sur les mains et sur le bonhomme. Si jamais la façon de faire du surveillant dérange le PNJ, c’est que c’est louche. Monter votre niveau de surveillance d’un cran !
Le PNJ répond (généralement) et décline son identité et si il est armé ou non. Viens le moment des palpations de sécurité et de la fouille que vous réalisez dans la foulée et qui vous permet 2 choses :
- de juger du niveau de confiance que vous pouvez avoir envers le PNJ. Si il vous a menti vous savez à quoi vous attendre par la suite.
- de savoir si il représente un danger immédiat (et de savoir si il a des documents intéressants sur lui).
Si le PNJ est armé, je ne saurai trop vous conseiller que de lui confisquer son arme par mesure de sécurité ! Si il est agité le négociateur doit l’encadrer et maintir le contact avec lui – toujours protégé par le surveillant. Le PNJ ne doit communiquer qu’avec le surveillant pour permettre au surveillant de ne pas être déranger dans sa tâcher, et pour permettre au reste de l’équipe de se concentrer sur l’environnement et les menaces extérieures.
Allez un petit test : qui réalise la fouille ? Le négociateur ou le surveillant ? Si vous répondez le surveillant vous pouvez relire la phase 2 !
J’en profite pour rappeler que le surveillant n’a pas 2 missions, ni 3, ni 4 ; il n’en n’a qu’une et une seule : surveiller ! Ne pas lâcher le PNJ du regard, à aucun moment et être prêt à intervenir !
Phase 5 : la prise d’informations directe
A partir de la phase 5 vous avez plusieurs indice concernant votre PNJ :
- qui il est
- si il ment ou non
- si il est agité ou calme
- si il est hostile ou non
- si être surveillé le dérange.
Tous ces éléments vous donne un degré de confiance. Ce degré de confiance doit rester mesuré. Vous pouvez très bien être en train de vous faire mener par le bout du nez. Charge au négociateur de continuer sa prise d’information :
la première question à poser est : souhaitez-vous coopérer (ou nous aider) ? Si on vous répond oui généralement vous pouvez enquiller et dérouler toutes les questions les plus pertinentes en fonction de la situation et de votre mission : que fait-il là ? qu’a t-il vu ou entendu ? etc, etc.
Petit conseil : cette prise d’information (et même la pahse de contact et de fouille) ne se fait pas à découvert au milieu d’un carrefour. Protégez-vous ! Quitte à vous déplacer pour vous mettre sur un terrain plus favorable.
Phase 6 : la surveillance
On le répète : Un PNJ n’est pas votre ami ! Jamais !!
Donc le surveillant le surveille. En permanence. Du repérage du PNJ, jusqu’au moment ou vous vous en séparerez. Le surveillant à un regard extérieur par apport au négociateur qui est devenu parti prenante et qui peut se laisser à quelques élans d’empathie et de sympathie. Le surveillant non. Il surveille et analyse le comportement du PNJ, et ne rentre pas dans la discution. Il préserve toujours 2 mètres de distances avec le PNJ pour éviter tout mouvement de rébellion (prise d’arme, geste agressif, etc).