9ème stratagème :
Regarder le feu depuis la rive opposée
Principe :
Laisse tes adversaires se déchirer entre eux pendant que tu attends en regardant, et plus tard balaye le survivant épuisé.
Stratagème de la non-intervention, du non-agir et de l’attente patiente, version qui peut même devenir non violente de “la vengeance est un plat qui se mange froid“, éloge du renvoi à plus tard de certaines affaires urgentes.
Agir au moment opportun apporte la félicité, et il est recommandé à la guerre d’attendre le moment propice pour agir : tel le tonnerre qui ne frappe pas durant l’hiver, un chef militaire se retient d’agir jusqu’au moment favorable. Un bon général doit en effet maîtriser l’art du retard. Il ne doit pas chercher la confrontation à tout prix mais patienter jusqu’au meilleur moment pour attaquer, idéalement quand son armée est au mieux de sa forme et quand l’adversaire est au plus bas. Tel est le principe de base de toutes les stratégies agissant à retardement.
Pour moissonner les lauriers d’une guerre, usez de divers éléments d’une autre règle de base de la guerre : l’utilisation de forces extérieures pour parvenir à vos fins. On met ainsi en rapport cette stratégie avec la stratégie n°3 : “Tuer avec un couteau d’emprunt”, ce qui est toutefois plus difficile à mettre en œuvre car il faut le plus souvent manipuler conjointement plusieurs forces, qu’elles soient alliées, ennemies ou indépendantes.
Source historique :
En juin 1948, pendant la guerre civile chinoise, l’armée rouge assiège la ville de Changchun qui est défendue par quelques 100 000 hommes fidèles à Chiang Kai-shek, dans le camp duquel existent de profondes dissensions. Les vivres viennent à manquer, et les conflits débouchent sur la rébellion d’un grand nombre de soldats qui refusent les ordres de rompre l’encerclement : la ville est prise sans combat.

Adaptation à l’airsoft :
Intervenir une fois que l’orage est passé
Sachez profiter des confrontations en fonction de l’intensité des échanges, de votre position, des forces dont vous disposez ainsi que des parties impliquées. L’idée maîtresse de ce concept est de maximiser le bénéfice de votre intervention et de surtout minimiser le risque pour vous !
En intervenant au milieu d’un échange musclé vous risquez :
- un tir ami
- un tir ennemi
- de consommer plus de munitions.
Intervenir trop tôt tête baissée dans un échange peut paraître héroïque et courageux mais dans l’histoire c’est vous le premier qui risquez d’y laisser des plumes.
Ce concept s’adapte tout à fait au combat de nuit. Dans l’obscurité il est difficile d’identifier qui est qui, qui est où, qui tire sur qui. Profitez des faveurs d’une confrontation entre un allié et l’adversaire pour rester à couvert, observer, analyser, comprendre et vous préparer. Et au moment opportun engagez vos forces pour soulager vos alliées et affaiblir votre adversaire.
Sur des parties vous agirez très souvent en collaboration avec d’autres équipes. Sachez les utiliser à bonne escient. Si vos alliés sont fougueux et têtes brûlées, autant les utiliser pour localiser l’adversaire, le chasser, l’affaiblir. Profitez(en pour garder vos forces, vos hommes, vos munitions, et vous préparer à prendre part aux combats sous l’angle qui vous sera le plus avantageux !
