Voici un article reçu de la part de l’un de nos fidèles lecteurs partit au Canada. Alors, à 6 000 Km de chez nous, comment ce passe une partie dans le grand froid ?
Winter is coming… Ou l’airsoft au Canada
Pour nous autres inconditionnels de l’airsoft, il est difficile de partir pendant un certain temps à l’étranger sans avoir notre dose de billes.
Le temps de trouver un peu de matos, et c’est parti pour voir comment ils se débrouillent au pays du sirop d’érable !
Voici un petit guide de l’airsoft au Québec en période hivernale, tiré de mon expérience personnelle (ce qui va suivre résulte donc de mon ressenti, il ne s’agit en aucun cas de généralités ou de faits irréfutables concernant l’airsoft au Canada).
Conditions climatiques
« Osti qui fait frette ! », voilà qui résume parfaitement la situation lorsque vous jouez par -30 degrés pendant 7h d’affiler.
Oubliez ce que vous savez sur le froid, car c’est bien pire que ce que vous avez pu connaître en France, et je n’exagère pas. Bon, l’avantage, c’est qu’après avoir vécu ça, vous ne vous plaindrez plus jamais du froid lors des dominicales ou des OP en hiver. Vous vous moquerez même des joueurs qui grelottent car il fait un peu en dessous de 0 !
Plus sérieusement, être exposé à un froid glacial pendant plusieurs heures, avec un minuscule poêle à pétrole pour réchauffer 40 personnes, c’est un véritable défi et vous devez être préparés.
Portez des vêtements adaptés en dessous de votre gear, pensez à prendre des rechanges au cas où, ainsi que des chauffe-mains.
Sinon lisez cet excellent article sur les mécanismes du froid rédigé par un spécialiste de la survie.
De la même manière, prenez garde aux dangers que représentent les plaques de verglas ou la neige congelée… Il y en aura même si vous jouez en CQB ! Et ce serait quand même dommage de vous casser quelque chose, ou pire, de casser votre préciiiiiiiiiiieuse réplique.
Je ne pense pas qu’il soit utile de mentionner que vous pouvez oublier votre PA. Si ça dégaze déjà quand il fait dans les 5°C , je vous laisse imaginer par -30…
Ceci dit j’ai vu quelques PA au Co2 qui avaient l’air de fonctionner presque normalement.
Les différences en partie
Globalement, les règles d’airsoft au Canada sont similaires aux nôtres. La puissance des répliques est limitée à 400 fps, la libanaise ou les tirs à la tête volontaires sont proscrits, vous vous déclarez lorsque vous prenez une bille, etc.
Il y a cependant 2 différences majeures qui méritent d’être notées si vous vous retrouvez un jour dans une partie chez les cousins Canadiens :
– le système de médic’. Lorsque vous êtes touchés, vous êtes « hit », vous devez vous coucher au sol et brandir un tissu rouge. Tous les joueurs sont considérés comme ayant la capacité de ”guérir” leurs alliés. Vous devez toucher à 2 mains le blessé en comptant à voix haute pendant 60 secondes, 30 s’il s’agit de votre binôme.
– les équipes. Ici il y a autant de joueurs en Cadpat que nous en avons en CCE. Nous retrouvons donc d’un côté les « Green » et de l’autre les « Tan », correspondant à la couleur dominante de votre tenue. Les civils rejoignent le camp le moins nombreux.
Une autre différence que je trouve appréciable : les high-cap sont peu répandus/populaires et bien souvent non autorisés, peu importe le niveau de la partie.
Les real cap sont la norme, et ça fait plaisir. On évite de tomber sur des joueurs portant une demi-douzaine d’high-cap qui arrosent dans tous les sens.
La mentalité des joueurs
Ce qui fait plaisir dans notre sport, c’est que les valeurs de l’airsoft n’ont pas de frontières. Même à 6 000 kilomètres de chez moi, j’ai rencontré des nouveaux potes de la bille dès ma première partie sur leur sol. Et ça, c’est cool.
Bon certes, j’ai compris un mot sur deux au début à cause de l’accent et des expressions… Mais on s’y fait rapidement ne vous en faites pas !
Niveau jeu, on retrouve comme en France des bons joueurs, fair-play en tout temps et amicaux.
On est plus clément sur les peaux de crocos étant donné les couches de vêtements. Et comme dans chaque partie, il y a quelques highlanders, mais rien de bien méchant.
En comparaison j’ai eu l’impression qu’il y avait un plus grand pourcentage de joueurs également soldats de métier, ce qui peut expliquer en partie la plus forte tendance pour le mil-sim et le survivalisme (en même temps pour survivre ici il faut s’y connaître un peu dans le domaine !).
Voilà j’espère que ce petit article vous aura plu et qu’il vous sera utile si vous êtes amenés à jouer un jour au Québec en plein hiver.
J’en profite également pour remercier les joueurs Québécois que j’ai rencontrés sur le terrain, c’est un plaisir de vous avoir connu.
Je me devais de conclure avec une photo de moi portant les couleurs Canadiennes (oui je sais… mais bon il faut bien s’intégrer !).
Article de Martin alias Fleurette le Caribou !
Et si vous aussi vous avez l’occasion de jouer à l’étranger faîtes comme Martin et écrivez-nous !
Jetso
05/03/2015 at 03:28
Pour ma part, Québécois aussi (Gaspésie), je souffre l’hiver… Pas d’airsoft de novembre à avril facilement! Le manque de terrains adaptés dans la région joue également…
Mais sinon, bel article… que je ne m’attendais pas trop à voir sur un site français!
Hugues
05/03/2015 at 10:13
Jetso ! Mais bien sur que oui on s’intéresse à vous camarades !!
Jetso
05/03/2015 at 18:13
Par contre le froid ça vous intéresse moins, hein? 😀
Hugues
05/03/2015 at 18:15
Ah bah faut tester un peu hein .. mais pas trop non plus !!