Avertissements !
La mise en place des interrogatoires au cours d’une partie de Milsim / RP (Rôle Play) doit être signalé à tous les joueurs avant le début de la partie et s’assurer que tous les joueurs ont bien compris ce que ça implique en termes de gameplay, aussi bien pour eux (leur personnage) que pour les personnels qui effectueront les interrogatoires. (Émargement à faire signer par exemple).
Un interrogatoire en version « light », « airsoft », ne sera évidemment pas aussi poussé qu’un vrai, impliquant des agents expérimentés, fins psychologues, et surtout dont c’est leurs métiers de vous faire cracher votre pastille ; à savoir des renseignements susceptibles de contribuer au succès d’une opération sur le terrain … ou de vous compromettre en balançant vos ptits copains pour déjouer une opération à vous.
Sachez cependant que personne n’est parfait, personne ne réagit de la même façon et que par conséquent :
- Une personne peut être plus sensible rien qu’au fait d’être désorienté, stresser, fatigué, « malmené » pour le RP, que cela peut avoir des répercussions sur son retour à la normal voir vie civile. Psychologiquement ça peut être dur pour certaine personne.
- Une personne souffrant d’asthme peut avoir une crise et que si personne n’est compétent à ses cotés voir de lucide pour voir que la personne ne joue pas la comédie peut lui être dans le pire des cas fatal !
- Les épileptiques peuvent aussi faire des crises impressionnantes pour les non habitués
- Les personnes prenant leurs rôles « trop à cœur » peuvent se montrer violentes voir sadiques ; il faut impérativement les écarter et les raisonner ! Ce n’est un jeu pas un théâtre d’opérations. Pour la petite histoire lors d’une opé d’airsoft j’ai constaté qu’un groupe qui avait fait un prisonnier commençait de suite à “aller trop loin” en versant du Coca et autres trucs sympas sur la tête du prisonnier, en essayant de l’humilier, de l’insulter, en essayant de prendre des photos douteuses. Il a fallu évidemment intervenir et sanctionner ces comportements. Les cons sont partout – alors méfiance !
« Malmener »
Il est du devoir des organisateurs de veiller à l’intégrité physique et morale des joueurs. Mettez en place des règles régissant l’utilisation de moyens physique et psychologique pour soutirer des informations.
Etablir un seuil de tolérance au-delà duquel on divulgue l’information.
Prévenir la personne interrogée que l’on va la « malmener » et lui demander si elle préfère arrêter là et donner les informations ou continuer à jouer. Mais à tout moment elle peut dire stop et on doit la respecter !
Psychologie
Il est important de bien comprendre que le but d’un interrogatoire de soutirer une information importante (un renseignement) à un personnel ennemi et que par conséquent il n’est de base pas enclin à vous la lâcher comme ça, même avec un s’il te plait. Ce qui veut donc dire qu’il faudra sortir du clicher cinématographique ou l’on frappe pour entendre la réponse. Il faudra très souvent passer un marché avec votre interlocuteur, essayer de calmer la tension pour aller sur le terrain du donnant donnant.
Pour commencer penser à l’isolement, au temps d’attente, à la fatigue de la journée, au repas qui tarde à arriver, bref pleins de petites choses qui vont fatiguer nerveusement votre ennemi et donc le mettre dans une situation ou il dépend de vous. Il sera donc plus à même à vous écouter. Une musique lancinante dans les oreilles pour le priver du son, une cagoule pour le priver de la vue, une position inconfortable pour le fatigué peut être un bon moyen de préparer le terrain psychologique.
Il est très important de le surveiller sans qu’il le sache ; pour vérifier son état mais aussi vérifier qu’il ne tente rien de compromettant pour la suite.
Renseignements
Lors de sa capture et pendant sa détention mettez tous les moyens en œuvre pour connaitre tout ce qui est possible sur lui, tout ! qui il est, son poste, son grade, sa fonction, ses contacts, sa mission, son chef, tout ce que vous pouvez ; ça pourra être utile lors de l’interrogatoire.
- Fouillez ses vêtements (poches, doublures, chaussures, chaussettes, écharpe, bonnet, etc.)
- Fouillez ses équipements (fond de poches de portes magasins, doublure velcro, sac, etc.)
- Recueillez et classez ses renseignements (astuces : faites ça même en cours de parties ça fera du travail en moins avec vos prisonniers)
- Trouver son protocole radio et notez-le.
- Mais surtout ne faites rien devant lui car en cas d’échange de prisonniers il pourra avertir des collègues des éléments trouvés et donc ils deviendront obsolètes. Le renseignement, c’est temporel.
Pour la suite nous verrons très prochainement la mise en place et les procédures à adopter.
Rosso "simperfi"
12/06/2014 at 19:16
concept sympat ! après 3 ennemis pour 11 opérateurs c’est pas très difficile, mais ne négligé rien ! j’ai déjà vécue des situations avec mon équipe la Task Force 373 ou nous nous somme retrouvé à 2 ou 3 joueurs et le placements et la patience nous à permit de mettre en difficulté un groupe de 7 à 8 joueurs et de nous extraire par la suite ! L’agressivité et la rapidité de mouvement et la présence d’un médic lucide et efficace change tous !
Hugues
12/06/2014 at 20:11
Après on ne sait pas vraiment combien de joueurs adverses on va attraper avec ce piège. C’est aussi pour ça qu’il vaut mieux prévoir un x3 par apport au trinome de la patrouille (un trinome en patrouille + 3 trinômes de soutien = 12 opérateurs). Après c’est comme tout, il faut s’adapter au terrain et aux gus d’en face. Après tu as raison, une bonne dégressivité et une bonne vitesse d’exécution (donc de l’entraînement) sont des atouts primordiales pour que cette stratégie soit véritablement efficace !
StrayCat
17/06/2014 at 07:57
Bonjour,
je trouve que l’article prend quelques raccourcis, ce qui en fait un truc bien sur le papier mais qui ne marchera pas au final…
Les adversaires, s’ils ne sont pas novices, vont justement éviter de passer par le chemin et privilégier le même passage que les gars qui accompagnent les appâts. Donc il est peu probable que le contact ait lieu sur le chemin…
Hugues
17/06/2014 at 10:19
Bonjour StrayCat,
Bonne remarque 😉 Il s’agit là d’un concept, et non d’une vérité absolue. Concernant les joueurs qui ne sont pas novices, et qui justement en partie mêlent savoir faire individuel, jeu d’équipe, cohésion, stratégie, avec une peu d’expérience, de facto ils risquent de se retrouver hors schémas puisqu’ils vont s’adapter au terrain et à leurs adversaires. Néanmoins quand je dis hors schéma c’est à voir car le dispositif en question peut s’articuler en tout sens (voir ci-dessous). Dans l’article je l’ai placé dans un contexte que la très grande majorité des joueurs risque de rencontrer : en forêt le long d’une piste.
Pour en revenir à ta remarque, il se peut tout à fait qu’il y ait des contacts isolés en lisière de forêt, voir un contact avec un groupe entier. Et dans ce cas précis on s’adapte (donc à préciser au briefing avant progression) même on reproduit un schéma similaire : notre équipe enveloppe et contourne l’adversaire en faisant jouer sa supériorité numérique et un feu multidirectionnel :
1 – l’appuis en lisière gauche rencontre un contact et fixe l’adversaire
2 – la patrouille sur le sentier peut prendre le flan de l’adversaire ou tomber en garde plus loin le long du sentier en protection de la manoeuvre
3 – l’appuis en lisière droite peut soit tomber en garde plus loin en amont du sentier en couverture, soit venir en appuis sur le flan, soit prendre par derrière les adversaires (à réaliser en fonction du nombre et de la réaction de l’aversaire, du terrain, et du mouvement du groupe sur le chemin).
Il ne faut pas oublier :
En Airsoft les joueurs se permettent dans la grande majorité des raccourcis et une facilité d’action du fait que cela ne soit qu’un jeu (c’est inconscient et tout à fait humain). Je le dis parce que je le constate chaque weekend. Pas de sanction létale donc autant y aller tranquillement si on devait résumer. Au pire bah je retourne au respawn m’en griller une (par contre Fumer Tue !).
De plus ajouter à cela des distances d’engagement raccourcies il est plus que probable que les assaillants patrouillent au niveau du sentier (plus facile d’accès, plus simple) et qu’au moindre son ou visuel adverse tombent en garde grossièrement dans un périmètre de 20/25 mètres (dans le meilleur des cas et c’est loin d’être gagné d’avance) autour du point de contact de l’embuscade (par manque de temps, par manque d’organisation).
C’est ce que je vois 3 fois sur 4 en tant qu’extérieur au jeu :
“chemin, chemin, chemin, chemiiiiiiiiiiiiiiin”
“Oh du bruit – à couvert sur le chemin et pas bouger” OU “contact avant – feu”.
Pour résumer :
Oui le contact peut venir de n’importe ou. Le but de cette tactique reste identique :
1. Fixer
2. Appuyer
3. Contourner
Quelque soit votre niveau, et celui d’en face, cette technique reste simple (si on s’entraîne et la pratique un minimum) et permet tout un panel d’actions offensives et défensives très intéressantes. Le tout est de s’adapter à ces 2 facteurs : terrain / adversaire.
Ledanseur
15/08/2014 at 12:53
Pour information, la photo utilisée en couverture de l’article est la propriété de l’USJTF, réseau international d’équipe MilSim. Il s’agit de l’équipe SFAG, membre de la branche espagnole de l’USJTF.